Aussi loin que je me souvienne, le sel a toujours été présent à table. Pour certain.es, ajouter un peu de sel à son plat est devenu un rituel profondément ancré dans leur quotidien. Selon les goûts de chacun.e, ça peut être une simple pincée de sel, ou l’équivalent d’une cuillère à café… Pourtant, nous connaissons bien les conséquences d’une trop grande consommation de sel sur notre santé ! Il existe pourtant des alternatives au sel, notamment le gomasio…
Ramène pas ton grain de sel : pourquoi il faut réduire sa conso
En France, nous consommons encore trop de sel : 2 grammes de sel journalier (donc par JOUR) sont largement suffisants. Ils correspondent à la quantité de sel nécessaire à notre organisme. Il est recommandé de consommer au maximum environ 5 g de sel par jour. Or, en France, on est les champions de la surconsommation de sel, car on a largement dépassé le seuil de recommandation : environ 10.2 g / jour pour les hommes, et 8.2 g /jour pour les femmes !
C’est très facile de grimper le mur du sel : il suffit de manger des plats industriels préparés en usine, des sauces, de la charcuterie et du fromage, par exemple. Les amateurs d’apéro, tel que les chips, biscuits salés, ou les cacahuètes, entre autres, n’y échappent pas non plus. On trouve également du sel dans le pain, les soupes, et dans l’eau du robinet.
Ce n’est pas la fin du monde, de toute façon, le but n’est certainement pas de bannir le sel de notre alimentation, car notre organisme en a besoin. Et puis, c’est même impossible, car on le retrouve aussi dans les légumes… L’objectif, c’est de réduire de manière intelligente notre consommation de sel, au quotidien.

Alors, petite piqûre de rappel, au cas où tu aurais oublié ! Les effets négatifs d’une surconsommation de sel provoque des hypertensions artérielles. En France, plus de 12.2 millions de personnes souffrent d’une hypertension, soit 1/4 des français adultes. C’est quand même préoccupant…
Autre problème lié à une surconsommation de sel : les maladies cardio vasculaires. Par an, on note plus d’1 million d’hospitalisations dues à une MCV.
On continue le défilé des horreurs, avec le cancer de l’estomac. On recense près de 4000 cancers de l’estomac diagnostiqués, toujours liés à une consommation abusive du sel.
Enfin, les femmes paient également une note salée, car elles sont plus de 2.5 millions à souffrir d’ostéoporose, une maladie qui fragilise les os.
L’entité UFC QUE CHOISIR a publié un rapport, sur notre consommation de sel, comportant les chiffres-clés dont je viens de te parler. Édifiant…
Le goma-quoi ?
A l’origine…
Goma (=sésame) + shio (=sel ). Voilà une définition on ne peut plus claire du gomasio. Il s’agit en fait d’un condiment originaire du Japon. Là-bas, ils ne sont pas vraiment amateurs de sel, mais pour rehausser le goût de leurs plats, les japonais utilisent depuis toujours ce mélange subtil de grains de sésames grillés et de gros sel marin. Plus c’est simple, mieux c’est.
Les bienfaits du gomasio
Considéré comme un excellent substitut du sel de table, et bien qu’il contienne aussi du sel, le gomasio possède l’avantage de pouvoir révéler les véritables saveurs des plats, sans devenir dangereux pour la santé. On le recommande d’ailleurs dans les régimes sans sel !

Source : madame.lefigaro.fr
Outre ce gros avantage, le gomasio possède des qualités nutritionnelles qu’on ne retrouve pas forcément chez le sel de table. En effet, il est plus riche en vitamines B et E, en acides gras insaturés et en acides aminés essentiels, en lipides et en fibres, ainsi qu’en oligoéléments.
Tout ce beau cocktail est donc bénéfique à tout ce beau monde qui suit :
- notre système nerveux
- et cérébral
- la mémoire
- et la pression sanguine
- l’intellect
- le système immunitaire
- notre digestion par une sécrétion de sucs digestifs plus fluide
- et enfin la ligne : excellent brûleur de graisses inutiles
Le gomasio en cuisine : la recette du bonheur
De bonnes bases pour un bon résultat
Je tiens à souligner un point, c’est que le gomasio que tu retrouves dans les magasins, qu’ils soient bio ou pas, est vendu beaucoup trop cher. Parfois, on tombe sur du gomasio à 20€/kg ! C’est bien dommage…
Heureusement, c’est très facile de faire soi-même son propre gomasio maison, puisqu’il ne te faut que 2 ingrédients. Inutile de l’acheter tout fait.
Concernant les graines de sésame, tu peux les prendre n’importe où, mais le mieux reste de les acheter bio. En ce qui concerne le sel, plusieurs options s’offrent à toi, du moment que c’est du sel en gros grains : sel gris (si tu veux suivre à la lettre la recette originelle), sel bleu de Perse, sel rose d’Himalaya, par exemple.
Au niveau des quantités, c’est très subjectif. Pour donner un ordre d’idée, on va dire que la proportion 200g de graines de sésame/ entre 10 et 30g de gros sel est équilibrée. C’est un ratio pour un mois de consommation, évidemment !

Source : santezen.org
La recette !
1 – griller à sec les 200g de graines de sésame dans une poêle chaude, à feu vif, en les remuant régulièrement
2 – Les laisser griller jusqu’à ce qu’elles aient une couleur dorée, et qu’elles dégagent un parfum de noisette. Si elles commencent à sauter dans la poêle, c’est qu’il est temps de les sortir. Si elles sont noires, eh bien, je peux te conseiller de recommencer, parce qu’elles sont foutues.
3 – Après les avoir laissées refroidir hors du feu, l’étape suivante : les verser dans un mortier, y ajouter le gros sel
4 – Broyer le tout jusqu’à ce que les gros grains de sel s’affinent. Attention à ne pas former une pâte (huile issue des graines de sésame) ! Le résultat doit être assez poudreux.
5 – La conservation : transvaser le tout dans un bocal en verre fermé avec un couvercle, et conserver la préparation dans un réfrigérateur durant un mois, maximum.
Les graines de sésame vont produire de l’huile, lors du broyage. Pour avoir un gomasio bien sec, tu peux l’étaler dans un plat à four ou une assiette à fond plat et le laisser sécher une journée, avant de mettre la préparation dans le bocal.
Allez, exit le sel blanc de table, et bonjour la cuisine saine !
Lula