Kal Awa

S'accorder à la Nature, c'est dans nos racines
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« VIVRE EN AUTOSUFFISANCE » : LE LIVRE IDÉAL POUR SE CONTENTER DE PEU ET VIVRE MIEUX

En tant que dévoreuse quotidienne de livres, je me devais de te présenter cette pépite. C’est un livre que j’avais offert à mon ami, et je n’ai pu m’empêcher de le feuilleter, puis de le dévorer (pas littéralement, bien sûr, le papier ce n’est pas très digeste)… Laisse-moi donc t’ouvrir la porte de chez Dick et James Strawbridge, les deux auteurs de Vivre en Autosuffisance !

Autosuffisance, autonomie et sobriété heureuse : le trio gagnant

Je suis autosuffisant.e

Pour commencer, c’est quoi, l’autosuffisance ? D’après le dictionnaire Larousse, ça signifie que « les ressources propres sont suffisantes pour assurer les besoins essentiels« . En d’autres termes, si tu parviens à te nourrir de tes propres productions alimentaires, et que tu n’as donc plus besoin de les acheter, c’est que tu es autosuffisant.e.

L’autosuffisance peut aller plus loin que ça. En effet, une famille autosuffisante serait également capable de gérer elle-même sa consommation énergétique. Eau, chauffage, électricité… Les besoins primordiaux pour vivre sont gérés sans l’autorité d’un organisme privé ou rattaché à l’Etat…

Je suis autonome

Qui dit autosuffisance dit autonomie. Pourquoi être autonome, de nos jours, puisque nous avons tout à notre disposition et que des algorithmes anticipent même nos besoins ? Pour moi, l’autonomie ne relève pas seulement de la capacité à se débrouiller seul.e. Au-delà de ça, c’est un réel mode de vie indépendant de toute influence, d’où qu’elle vienne. Nous vivons une drôle d’époque, où l’esprit indépendant et la sobriété (j’en parlerai plus bas) deviennent un luxe. Penser par soi-même, faire soi-même… S’arrêter et réfléchir à son propre impact sur la société et la planète, pour moi, c’est le début de l’autonomie. Quitter le flux et le reflux d’une vague pour aller créer la sienne propre, c’est l’autonomie, d’après moi, petite Terrienne, grain de poussière parmi les autres.

Source : amazon.fr

Je suis dans une sobriété heureuse

Jamais deux sans trois, comme on dit. J’évoquais auparavant la sobriété. Je parle même de sobriété heureuse. Rien à voir avec l’alcool, je te rassure ! Ce terme provient de l’esprit d’un vieil homme plein de sagesse : Pierre Rabhi. Monsieur Rabhi est certainement le paysan le plus connu, aux quatre coins du globe. Attends…paysan ? Mais cet homme a plus d’une flèche à son arc : romancier, essayiste, conférencier, écologiste, et fondateur du mouvement des Colibris ! Revenons à nos moutons (moutons, paysan…tu saisis ?), le mot à retenir, c’est bien « sobriété ». Dans une société d’opulence et de création constante de besoins inutiles, la sobriété se fait plus que nécessaire. Etre sobre, c’est être résilient. C’est tout simplement se contenter de peu. Nul besoin d’avoir chez soi le tout dernier téléviseur Sams…., ou le canapé ultra confortable de chez Château d’…. à 6000 balles (s’il ne te sert pas de bière, en plus, où est l’intérêt ?)…

Pierre Rabhi, auteur de Vers la sobriété heureuse
Source : clubmediapart.fr

Ces trois mots constituent ainsi le ciment de ce super livre, écrit avec simplicité et passion.

Un bouillon de techniques et savoirs ancestraux oubliés

Les deux auteurs Dick et James Strawbridge, père et fils, enfants des terres sauvages, au sud-ouest de l’Angleterre, n’ont rien inventé. Pourtant, leur livre, Vivre en autosuffisance regorge de techniques et astuces incroyablement simples pour aménager un foyer autonome, se nourrir de ses propres cultures pour vivre, élever des bêtes et développer des savoirs-faire traditionnels. Il y a un détail, et pas des moindres, à prendre en compte : le lieu. Les deux hommes vivent sous un climat propre aux terres britanniques, alors, évidemment, ce dernier sera complètement différent, selon l’endroit où tu te trouves. Il faudra avant tout être en mesure de connaître, comprendre et s’adapter à son environnement.

Ce livre constitue une véritable mine de connaissances et pratiques ancestrales, pour subvenir seul.e à ses propres besoins, sans passer par la case Industrie. Pas de supermarché, pas de magasin, juste ton jardin, ta maison et tes dix doigts.

Des techniques ancestrales à ne pas oublier
Source : paysansbourbonnais.fr

En parcourant les pages richement illustrées du livre, on se rend compte de la simplicité des choses. Au fond, c’est vrai que je peux fabriquer moi-même mon pain. C’est aussi vrai que je peux planter quelques saules, et fabriquer mes paniers et autres corbeilles avec l’osier qui y poussera. Nos Anciens faisaient pratiquement tout eux-mêmes, par la force de leurs mains, leur patience et avec l’aide parfois étonnante de Dame Nature. Ceci fait évidemment écho à un autre livre dont je t’ai sûrement déjà parlé : Tout faire soi-même, de Raphaële VIDALING…

Suivez le fil…

Poser la première pierre à l’édifice

Le fil rouge du livre est d’une logique imparable : le point de départ se fixe sur une réflexion décisive. Avant toute chose, j’observe mon environnement de vie : suis-je en ville, ou bien à la campagne ? Quelle est la taille de mon terrain, et suis-je obligé.e de l’exploiter dans son entièreté ? L’agriculture en ville tend à se développer, de nos jours. Alors, l’excuse « je vis en ville, je n’ai pas de jardin, je ne peux rien faire » n’a plus lieu d’être !

La prochaine étape concerne l’aménagement de la maison : après un bilan concis du logement, on le connaît mieux, et on sait comment en tirer le meilleur afin de le rendre plus écoresponsable. Tu savais qu’il existait différents types de maisons, comme par exemple la maison enterrée ?

Outre la maison, la gestion de l’énergie demeure une étape-clé dans le cheminement vers l’autosuffisance. Electricité, énergies renouvelables, vent, eau, biocombustibles, recyclage des matériaux… Tout est là, il suffit de comprendre le mécanisme et de le domestiquer.

Récolter les fruits de son travail

Qui n’a jamais connu la joie de récolter les fruits et légumes qu’il.elle a semés ? Du statut de graine minuscule à celui du fruit délicieux, riche en vitamines et haut en couleurs, il n’y a qu’un pas (non, ce n’est pas tout à fait ça : il faut plusieurs mois…la Nature prend son temps !)…mais tu m’as comprise 😉 ! Dans Vivre en autosuffisance, Dick et James Strawbridge prodiguent moult conseils pour concevoir et aménager un jardin/une exploitation, choisir ses cultures et s’accorder avec la Nature.

Idem pour constituer son bataillon de ferme. Poules, canards, chèvres, dindes, oies, cochons, moutons et même des vaches ! Tout ce beau monde contribue à la vie simple et heureuse, contre bons soins et beaucoup d’amour. Les abeilles sont également de la partie, car sans elles, pas de miel.

Source : pixabey.fr

Enfin, l’autosuffisance s’acquiert aux fourneaux, ainsi que dans l’armoire à pharmacie. Conserver ses productions, fabriquer son fromage, ses confitures, son pain, saler la viande et le poisson, faire sa bière, son vin ou son cidre… Bref, il faut aussi se faire plaisir. Nul besoin de médicaments, les plantes demeurent les remèdes naturels les plus efficaces…

Bâtir son autosuffisance passe également par l’artisanat : il faut s’improviser menuisier, vannier, ou encore métallurgiste et parfois couturier pour se proclamer autonome ! Ici, Dick et James dévoilent leurs petites astuces pour réparer un pneu crevé, raccommoder les vêtements et même fabriquer une balconnière…

Ton futur livre de chevet

Sans vouloir faire de la pub, je trouve que ce livre mérite qu’on s’y attarde un peu plus longuement que les autres bouquins. Le cœur du sujet dépasse la fiction car il nous concerne tous.tes. Il s’agit bien là de la réalité et surtout, de l’urgence de revoir ses priorités.

C’est effectivement un livre à avoir à son chevet, car il est toujours bon de se remémorer les bases pour vivre sobrement et en autosuffisance…

De plus, il reste largement accessible, dans sa lecture, non seulement parce qu’il a été écrit par des personnes qui ont une certaine expérience de terrain, mais aussi, dans le but de toucher le plus de gens possible.

Intérieur du livre
Source : verslautonomie.be

Il en ressort beaucoup d’illustrations, de photos, de schémas. Chaque chapitre est accompagné d’au moins un projet suivi de A à Z. Par ailleurs, on n’est pas en reste car les deux auteurs glissent par ci, par là, plein d’astuces alternatives ou des variantes.

Bref, on trouve dans Vivre en autosuffisance « tout ce que nos grands-parents auraient dû nous apprendre« …

Lula

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