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ACTUS GAZETTE

ZOOM SUR LA PROTECTION SOLAIRE ET SON IMPACT ENVIRONNEMENTAL

Et voici mon mois préféré qui arrive ! Juin est décidément le mois annonciateur de l’arrivée de l’été… Enfin, ce n’est peut-être pas le cas aujourd’hui, quand je regarde par la fenêtre… Toujours est-il qu’il faut se préparer pour la période estivale, et qui dit été, dit protection solaire ! Le truc, c’est que de nos jours, la protection solaire devient un sujet de controverse, notamment sur le plan écologique. Alors, j’ai mené ma petite enquête, et je partage avec toi le résultat de ces recherches et le fil de mes modestes réflexions à ce sujet…

Rétrospective de la protection solaire

Sous le soleil ardent de l’Egypte

Tu as certainement déjà lu cette phrase d’introduction bateau mais tant pis…Depuis la nuit des temps, ou du moins, depuis que l’être humain existe, il a cherché à se protéger des rayons du soleil, ayant lézardé sans vergogne sa peau fragile. Malin comme un singe, il a trouvé dans la nature des subterfuges plus ou moins efficaces afin de se prémunir des coups de soleil, brûlures, et des maladies de peau.

Source : lesamisdhermes.fr

Commençons l’Histoire avec les bases. Pour l’instant, ce sont les astuces les plus anciennes que nous détenons, et elles remontent à l’Egypte Antique. D’après les papyrus retrouvés, il est mentionné que les égyptiens protégeaient leur peau avec de l’eau de riz. Alors, je dirai pourquoi pas, après, le climat est largement plus aride en Egypte qu’en France. De plus, les égyptiens sont natifs, et donc plus habitués que de simples touristes de passage. Je ne pense pas que se badigeonner d’eau de riz soit efficace, ici…

Les années 1930 : bronzer à tout prix

Je n’ai rien trouvé en ce qui concerne la protection solaire entre l’Egypte Antique et le XXème siècle. Je trouve ça bien dommage, car ça reste tout de même un trou dans l’Histoire. Il faudrait limite faire une thèse à ce sujet…

En tout cas, on a davantage d’infos à partir des années 1930, car…c’est à cette époque que les premiers congés payés tombent (1936) ! Enfin, des vacances bien méritées ! Les français comptaient évidemment bien en profiter, en allant à la mer, et donc en s’exposant aux doux rayons du soleil.

Doux ? Pas vraiment. Du moins, à l’époque, on n’en avait pas tellement conscience. Le maître mot quand les vacances arrivaient, c’était plutôt « insouciance ». A l’époque, la mode voulait que les gens (surtout les femmes, soyons d’accord) arborent une carnation hâlée, à l’instar des mannequins, en couverture de magazines. Les magazines… Bref.

Source : leparisien.fr

C’était donc la course sur les plages de France, pour obtenir le teint le plus bronzé possible. Au-delà d’un effet de mode, avoir une peau brunie par le soleil représentait un statut social relativement aisé, car tu comprends bien que ce ne sont pas les paysans qui iront se baigner à Saint-Jean-de-Luz, hein (loin de moi l’idée d’insulter les paysans, merci pour votre travail acharné tout le long de l’année, vous méritez amplement de partir en vacances !!)

A partir de 1935, on commence à comprendre que s’exposer au soleil sans aucune protection s’avère dangereux. C’est Eugène Schueller, fondateur de la marque L’Oréal qui sera à l’origine de la première crème solaire, en se basant sur sa propre expérience du soleil. Pour en savoir plus, je t’invite à lire cet article assez intéressant, qui retrace les premiers pas de la crème solaire.

Des années 1980 à aujourd’hui : fini de rigoler avec le soleil

Dans les années 1980, les scientifiques se sont penchés sur le sujet et ont confirmé ce que leurs prédécesseurs, dans les années 1950 ont démontré : il faut se protéger des rayons UV du soleil et appliquer intelligemment de la crème solaire.

Ne pas s’exposer entre 12h et 16h; appliquer de la crème toutes les heures…nous le savons. Plusieurs indices de protection ont également été élaborés, allant de 20 à 50+.

Source : desparentsautop.com

Aujourd’hui, on innove pas mal. Des crèmes solaires aqua-friendly sont proposées, ce qui signifie qu’elles ne se dispersent plus, au contact de l’eau (et donc, elles ne se répandent pas dans les courants marins); il existe aussi des crèmes qui alertent quand il est temps d’en remettre une couche !

De nos jours, nous sommes plus vigilants quant à la protection efficace de notre peau, mais aussi et surtout, par rapport à l’impact environnemental que peut avoir une crème solaire. Mais ça, ne t’inquiète pas, je t’en parle plus en détails, plus bas, dans l’article !

En attendant, voici quelques crèmes solaires éco-friendly, présentées par cet article du Nouvel Obs. Pour s’y retrouver dans tout ce bazar, c’est par ici !

Dissection d’une crème solaire

Des indices plus grands qu’ils n’en ont l’air

Tu as déjà vu ces chiffres sur quantité de bouteilles de crème/lait solaire. 20, 30, 40, 50, voire 50+… Ces chiffres indiquent simplement le niveau de protection contre les UltraViolets A et B.

Les deux types d’UV causent les fameuses brûlures, coups de soleil, et dans une plus grande mesure, des maladies de peau, comme le cancer cutané. Ces UV sont également responsables du vieillissement prématuré de la peau.

J’ai trouvé un tableau récapitulatif sur les différents indices anti-UV et leur efficacité de protection.

Source : pourquoidocteur.fr

Après, il faut savoir que nous sommes inégaux face au soleil et ses répercussions sur notre peau. Certains auront une peau plus résistante (généralement, ce sont les personnes ayant une couleur de peau brune, voire noire). Ces personnes n’auront donc pas forcément besoin d’une crème à indice 50. D’autres ont une peau très blanche, voire des taches de rousseur, et seront donc plus sensibles aux rayons UV. Elles, en revanche, ont tout intérêt à choisir une protection solaire à indice 50+ !! Entre les deux extrêmes, bien sûr, il existe une large palette de nuances. Chacun.e doit pouvoir trouver une protection solaire adaptée à son type de peau.

Source : acorelle.fr

Filtres chimiques

Il existe deux types de filtres, pour l’instant. Attaquons d’abord le plus répandu : le filtre chimique. Ce filtre contient des composés chimiques organiques qui ont la capacité d’absorber la lumière ultraviolette. Attention, c’est parti pour la farandole de noms imprononçables : l’oxybenzone, le butyl méthoxydibenzoylméthane, l’octyl-méthoxycinnamate, et le salicylate d’octyle.

L’avantage des filtres chimiques, c’est qu’ils sont plus faciles d’usage et plus discrets, une fois étalés sur la peau.

Toutefois, de récentes études ont montré qu’ils s’éliminaient difficilement, dans l’eau, mais également dans les stations d’épuration. Dans un plus large spectre, ces filtres sont responsables de l’altération du récif corallien et des fonds marins, en plus d’être de véritables perturbateurs endocriniens (et ce point ne concerne pas seulement l’être humain).

Filtres minéraux

Il s’agit de protections solaires faites à base de matériaux compacts, comme le talc, l’oxyde de zinc, le dioxyde de titane ou encore le kaolin. En gros, ces protections se présentent sous forme de poudre.

Ces filtres sont hypoallergéniques et photostables. C’est donc une solution intéressante pour les personnes ayant des allergies aux crèmes chimiques, et/ou les enfants.

L’inconvénient de ce filtre est purement esthétique, car une fois appliqué, il laisse une fine couche blanchâtre sur la peau.

En réponse à cette gêne, les laboratoires ont élaboré des crèmes minérales à nanoparticules. Aujourd’hui, ce type de protection solaire semble avoir conquis l’ensemble des vacanciers !

On parle ces temps-ci d’une éventuelle dangerosité provenant des nanoparticules. Pour l’instant, pas de résultats probants. Mais bon, vivre tue, parait-il…

Les autres filtres

On n’y pense pas assez, et à tort, mais il existe d’autres alternatives pour se protéger des coups de soleil. Ici, rien à voir avec des poudres ou des composés chimiques. Il s’agit tout simplement de textiles !

Eh oui, l’armure idéale de protection solaire, en plus d’une crème, ce sont les vêtements !

Tout d’abord, et j’insiste bien sur ce point, il est primordial de protéger sa tête, avec un chapeau ou une casquette (de préférence de couleur claire). Le fait d’exposer directement sa tête au soleil constitue une porte grande ouverte à l’insolation. Et, crois-moi, ça n’a rien d’agréable !

N’oublions pas les lunettes de soleil, surtout pour les personnes aux yeux clairs. Ces personnes sont plus sensibles à la lumière que les personnes aux yeux sombres. Evidemment, ça n’empêche pas ces dernières de protéger leurs yeux avec des lunettes.

J’ai trouvé un site intéressant qui retrace l’histoire des lunettes de soleil, et je t’invite à aller y jeter un coup d’œil (t’as vu le jeu de mot ? :-p)

Il existe différentes catégories de verres, en ce qui concerne les lunettes de soleil. Tout dépend de l’usage et des conditions météo : couleur du ciel (clair, voilé), intensité de la lumière (faible à extrême, comme en haute montagne), lieu d’activité (mer, route, haute montagne, etc.).

Source : guide-vue.fr

Ensuite, il vaut mieux protéger le corps avec un vêtement de couleur claire, également (par exemple, un tee-shirt). Evidemment, les bras ne sont pas protéger, donc crème solaire !

Pour les jambes, j’aurais dit pourquoi pas un pantalon en toile légère, comme du lin, par exemple. Après, j’ai vu qu’un jean était beaucoup plus efficace, mais va donc porter un jean en plein cagnard, à 40°C… A tester.

Dans le commerce, il existe des vêtements anti-UV, qu’on retrouve généralement sur des sportifs, comme les cyclistes, les joggeurs, les surfeurs ou bien les alpinistes. Ce sont des tee-shirts moulants, faits principalement à base d’élasthane et de coton, et capables de filtrer les UV.

Enfin, une alternative et pas des moindres : l’ombre. C’est vrai que l’été est synonyme de vacances, plage, farniente, pour le commun des mortels. Tu t’es tapé la grisaille et le froid hivernal, ce n’est pas pour aller te cacher à l’ombre, une fois l’été venu. Je comprends. De toute façon, il faut tout de même s’exposer un minimum au soleil, afin de bénéficier de ses avantages (vitamines C et D, entre autres). Malgré tout, je pense qu’alterner ombre et soleil, tout au long de la journée, n’est pas bête, surtout aux heures dites « à risque » (de 12h à 16h).

La protection solaire à travers le monde

L’initiative chinoise : le face-kini

Sans vouloir entrer dans les préjugés, il faut avouer que les chinois sont plutôt doués en matière d’inventer des choses parfois…surprenantes.

C’est le cas par exemple du face-kini. Tu connais le bikini ? Eh bien, là, ils sont allés plus loin. Et si on faisait la même, mais sur le visage ?

Source : slate.fr

Il s’agit en fait d’un masque, fabriqué à partir du nylon, disposé sur le visage, en laissant évidemment des trous pour les yeux, le nez et la bouche.

Le but est de protéger son visage des coups de soleil, ainsi que du vieillissement prématuré de la peau. Mais ce n’est pas que pour cette raison que les chinoises arborent ce masque assez déroutant… Je t’invite à voir les autres raisons sur cet article !

Chez les Inuits

Téléportons-nous chez les Inuits, au Canada. Oui, j’ai bien dit « téléportons-nous ». A défaut d’avoir inventé une crème solaire, les Inuits protégeaient leur peau avec de la graisse de phoque, seul matériau efficace en la matière, à portée de main.

Source : pagayeurdiroise.blogspot.com

D’autre part, ils protégeaient leurs yeux avec un masque étroit, fabriqué à partir de bois, de cuir ou d’os. Ce masque, faisant office de lunettes de soleil, arborait deux fentes très fines, au niveau des yeux, juste assez ouvertes pour ne plus être ébloui.e. Ces fentes permettaient également de se focaliser sur ce qui était visible devant, et de ne pas être distrait.e par la vue périphérique.

Sous le soleil d’Afrique

Rendons-nous maintenant au pays où l’histoire de l’humanité a commencé : l’Afrique.

De nombreuses idées reçues perdurent à propos des personnes à la peau métisse à noire, et leur rapport au soleil. Par exemple, soit disant qu’elles ne sont pas concernées par les protections solaires, car immunisées, par la mélanine produite en plus grande quantité par leur peau.

J’ai lu un article très inspirant sur deux sœurs nigérianes ayant mis au point une crème solaire adaptée aux peaux noires. Les deux sœurs mettaient justement en lumière le fait qu’en Afrique, beaucoup de gens vivent encore avec ces idées reçues, et qu’ils étaient surpris après avoir eu un coup de soleil… Je t’invite donc à lire l’article qui en parle ! C’est très intéressant !

Source : titounebeautystyle.com

A défaut d’une crème solaire, il faut savoir s’adapter, avec ce qu’on a. Poudre de plantes, baumes de karité, huile de coco, ou bien argile, voire de la boue.

Impact environnemental et alternatives écologiques

Constats

On commence à prendre conscience de l’impact écologique de nos habitudes. C’est également le cas pour la crème solaire. Un geste anodin peut effectivement avoir de lourdes conséquences, de l’autre côté du globe !

Imagine la scène. Tu es à la plage, il fait beau, il fait chaud. Tu appliques soigneusement de la crème solaire sur tout ton corps, et tu te motives à te jeter à à l’eau.

Une fois dans la mer, tu barbotes, tranquillement, et tu apprécies le moment… sans te rendre compte que pendant ce temps, ta crème solaire se fait la malle (sauf si elle est aqua-friendly).

En réalité, la crème solaire s’est répandue dans l’eau et elle a atteint la faune et la flore marine locale. Pour 20 minutes de bain, 25% des résidus de la crème solaire se sont déjà déversés dans l’eau. Sur les zones maritimes les plus prisées par le tourisme (Caraïbes, Mexique, Thaïlande), c’est entre 4000 à 6000 tonnes de molécules issues de crème solaire qui se déposent sur les écosystèmes coralliens. Ces chiffres, je ne les invente pas, ils proviennent des recherches menées par l’Association de Recherche et de Valorisation Marine.

Coraux blanchis, donc morts
Source : ambassadeoceans.com

On sait d’ailleurs que les récifs, notamment sur la Grande Barrière de Corail, en Australie, sont largement atteints du phénomène effarant de blanchissement des coraux. Déverser de la crème solaire accentuerait donc le phénomène et participerait également à la perturbation des fonds marins (notamment du système endocrinien des faunes marines et sous-marines).

Le problème, c’est que si les coraux meurent, les êtres qui en dépendent meurent aussi. Et tu peux ainsi t’amuser à remonter la chaîne alimentaire, jusqu’à l’Homme. Tout un massacre pour une simple crème solaire…

Alternatives écologiques

Le constat étant posé, inutile de se morfondre. Avec un peu de bonne volonté et de jugeote, on arrive à trouver des idées de protection solaire plus respectueuses.

Par exemple, j’ai trouvé cette recette de crème solaire à faire soi-même : du beurre de karité brut, de l’huile de coco vierge, et de l’oxyde de zinc. Et c’est tout.

Il existe différentes façons de fabriquer sa propre crème solaire. Le tout, c’est de retrouver la même formule : base hydratante et/ou végétale (beurre de karité, de cacao, huile d’olive, de tournesol, de jojoba,…) + ingrédient de protection contre les UV : oxyde de zinc SANS NANOPARTICULES. On évite absolument le dioxyde de titane, car très dangereux.

Beurre de Karité
Source : comment-economiser.fr

Tu peux facilement trouver ces ingrédients dans le commerce, et/ou en pharmacie (surtout l’oxyde de zinc), sans te ruiner, et là, je parle du porte-monnaie mais aussi de ta santé.

Regarde également par ici, pour trouver une recette ultra simple et respectueuse !

Des questions pas si bêtes

Il n’y a pas de questions bêtes. Je partage avec toi, en guise de conclusion, cette série de questions à propos du soleil et des protections solaires. Le journal Le Monde les a recueillies afin de mettre au clair la situation et le rapport que l’on a au soleil et à nos habitudes.

Pour lire ces questions intéressantes et leur réponse, c’est par ici !

Eh bien voilà, nous arrivons à la fin de cet article, j’espère qu’il t’a plu et qu’il t’a permis de mieux comprendre l’enjeu environnemental et sanitaire qu’une crème solaire implique.

J’espère aussi que ça te permettra d’être plus vigilant.e, quant à ton choix de protection solaire. Evidemment, il ne faut pas se limiter à ce produit, mais aller au-delà, dans ton quotidien, et te questionner sur les conséquences qu’auront tes gestes sur l’environnement et sur ta propre santé.

Lula

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